L'intention plutôt que la forme L'un des buts du Yoga est de nous aider à trouver la manière juste de concrétiser ce désir de devenir meilleur. Chaque jour, dans notre pratique, nous essayons de mettre de la lumière, de nourrir notre joie et notre bienveillance. Mais, s'il devient un entêtant perfectionnisme, cet élan positif peut se transformer en obstacle au bonheur et à la réussite dans notre vie. Dans la pratique des asanas, par exemple, le perfectionnisme peut nous pousser à ne pas respecter nos limites, à forcer les postures jusqu'à se faire mal. Par exemple, vouloir à tout prix réaliser un lotus parfait alors que les hanches ne sont pas assez ouvertes peut engendrer des blessures aux genoux, car ces derniers son sur-sollicités pour compenser la rigidité du bassin. Dans ce cas, il est important de s'interroger sur ce que l'on poursuit? Est-pn simplement en quête d'une forme? Ne sommes-nous pas en train de nourrir notre ego en souhaitant réaliser la posture "parfaite"? Dans le Yoga c'est l'intention qui est déterminante, bien plus que l'accomplissement? Et l'intention n'implique -t-elle pas d'affiner l'écoute intérieure et de développer plus d'amour pour soi et pour son propre corps? Traiter ce dernier comme un temple dans lequel on peut ouvrir des portes perceptives subtiles, capables de nous libérer d'une vision étroitement centrée sur l'égo, pour nous ouvrir aux autres et à l'énergie de la vie. La sincérité, l'engagement et le coeur
L'écrivain britannique Christopher Isherwood a vécu pendant des longues périodes dans l'ashram de Swami Prabhavananda, en Californie. Il y pratiquait intensément la méditation et traduisait les Veda en anglais. Dans ses mémoires, il raconte que, la nuit venue, il lui arrivait de quitter l'ashram pour se rendre dans les plages avoisinantes, à la recherche de rencontres sexuelles. Il se sentait pour cela intérieurement déchiré et indigne du chemin spirituel qu'il poursuivait le jour avec assiduité. Il s'en ouvrit alors à son Maître qui lui dit : " tu es sincère et engagé dans la voie, que pourrais-tu te demander de plus? " A son tour, dans le livre Mon Guru, l'écrivain décrit avec franchise les défauts de son Maître: "Il était gourmand, fumait comme un pompier et pratiquait le népotisme le plus effréné. Il était néanmoins un vrai Maître, parce que son amour pour ses disciples était inconditionnel. Il était vrai amour". Evidemment, ces deux exemples peuvent paraître extrêmes et peut-être que nos "défaut" ne sont pas aussi visibles. Néanmoins, qui ne se débat pas intérieurement avec ses propres contradictions? Ce qui compte, ce n'est donc pas de poursuivre une impossible perfection, mais de cultiver la sincérité,l'engagement et le coeur. Malgré son attachement à une culture de péché et de l'expiation, la religion catholique contient un message de bienveillance, illustré par la fameuse phrase du Christ ; " Père, pardonnez-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font". Dans la tradition juive, on trouve la même sensibilité. Dans un livre au titre on ne peut plus explicite Personne ne sons demande d'être parfait, même Dieu, le rabbin Harold D.Kushner, écrit : "Si dans notre intériorité nous nous laissons définir par nos pires actions et non pas nos meilleures, nous apprenons à nous considérer comme des personnes qui commettent des fautes en permanence et non pas comme des personnes "bien" qui, de temps en temps, commettent une erreur absolument humaine".
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